lundi 21 janvier 2008

la veille documentaire

A) Le métier de veilleur

L’homme entrepreneur a toujours eu besoin de s’informer, de surveiller ses concurrents, de se comparer aux autres, de connaître les tendances du marché. Le veilleur doit répondre à ces besoins grâce à un dispositif organisé, intégré et finalisé de collecte, traitement diffusion et exploitation de l’information. Il s’agit, pour lui, d’obtenir des informations pertinentes et utiles en temps opportun. Il lui faut intercepter l’information dès qu’elle apparaît puis suivre sa progression. Cette ténacité permet d’accéder à des sources de plus en plus performante, des informations non publiques et elle lui permet aussi de créer des liens avec des spécialistes qui viendront enrichir son carnet d’adresses et lui permettront de faire vérifier et valider ses informations. Deux éléments sont très importants dans la veille : la continuité du processus et la personnalisation des informations.

La prestation de veille s’inscrit dans une durée plus ou moins longue, généralement fixée à l’avance. Compte tenu des contraintes de mise en œuvre et de l’intérêt stratégique en jeu, cette durée ne peut être très courte mais peut varier de plusieurs semaines à plusieurs mois. Les besoins du client sont soigneusement étudiés et les objectifs déterminés puis la recherche est lancée. Le veilleur transmet alors les informations recueillies au destinataire, le chef d’entreprise ou encore des cadres techniques. Les besoins du « clients » sont prioritaires. Cette personnalisation des informations les rend utiles à un seul usager et dans une situation unique. On se situe donc dans une logique de demande et non d’offre.

Le responsable de la veille, documentaliste ou autre, n’assure pas à lui seul la collecte de l’information de l’entreprise. Son rôle d’animateur consiste à mettre en place des réseaux en incitant chaque collaborateur de l’entreprise à faire remonter l’information, à en collecter et à en analyser, si possible, les éléments. Il a également de nombreux outils de surveillance informatique pour l’aider et l’assister. C’est principalement grâce au boum d’Internet que l’activité du veilleur est facilitée. Il a sa disposition des outils de surveillance automatisée de type « push » ou « pull ». Les outils « pull » sont la méthode classique d’utilisation du web : l’utilisateur se rend régulièrement sur Internet pour en « tirer » les informations les plus récentes dans un domaine particulier. Les outils « push » nécessitent, contrairement aux outils « pull », une inscription et l’enregistrement d’un profil de recherche, soit une sélection de champs d’intérêts ou encore un éventail de titres de revues… cette technique implique une relance automatique de la recherche alors qu’avec la technique « pull », la relance est manuelle. Ces deux techniques sont complémentaires. On trouve des outils « push » partout : des aspirateurs de site, payants, qui avertissent en cas de mise à jour de sites précis ; des alerteurs liés à des moteurs de recherche pour pouvoir être informé de nouvelles réponses à une question enregistrée ; des combinaisons aspirateur alerteur, des listes de diffusion, des lettres d’informations, des forums, des bases de données. Il peut également obtenir des réponses à ses questions en dépouillant la presse et les revues spécialisées, les catalogues, partout où il peut observer la concurrence, son personnel et ses produits.

S’il existe de nombreux outils, il existe également de nombreux types de veilles.

B) Différentes stratégies de veilles

Le terme « veille informationnelle » regroupe tous les sens du mot « veille ». Il existe

donc de nombreuses veilles appelées différemment selon les critères employés pour la recherche ou selon le destinataire.

Il existe la veille environnementale qui peut être externe ou plus axée sur l’analyse des pratiques des clients et des concurrents.

Lorsque ce sont les termes ou les objectifs de la veille qui sont privilégiés par le veilleur, on parle de veille alerte, concurrentielle, à très court terme ; veille à moyen terme ou encore veille prospective, à long terme qui relève d’une analyse sociologique et historique. Elle concerne la stratégie de l’entreprise.

La veille peut également changer selon le degré de focalisation, de précision, de la recherche. Elle peut être orientée ou non orientée thématiquement. Le veilleur est alors à l’écoute du bruit de fond, au recueil de signaux faibles.

Selon les destinataires des résultats de la veille, le veilleur va également adapter sa recherche à des besoins différents : veille centrée sur les besoins de la direction générale, veille alimentant les directions plus techniques, veille alimentant les cadres techniques et les acteurs de terrain.

Mais la veille est plus souvent orientée selon les objets ou les domaines définis par les destinataires. On parle alors de veille stratégique : le veilleur scrute tout ce qui a trait aux grands concurrents de l’entreprise et à leur positionnement sur les marchés et aussi aux facteurs de transformation de l’environnement, veille technologique mais aussi veilles socioculturelles ou encore des veilles juridiques ou réglementaires.

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