lundi 21 janvier 2008

Philippe MEIRIEU (1949-… )

Né en 1949 dans le Gard. Etudes de philosophie et de lettres à Paris. Il a été professeur de français en collège, de philosophie en lycée puis il a obtenu un CAP d’instituteur. Rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques de 1980 à 1986, il a été associé à la réflexion nationale sur les contenus de l'enseignement en France En 1988 et sollicité pour élaborer les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres. Après le vote de la loi d'orientation de 1989, impulsée par Lionel Jospin, il participa à la création des Instituts universitaires de formation des maîtres et à celle du Conseil national des programmes. De 1990 à novembre 1993, il a été membre du conseil national des programmes. A la rentrée 1993-94, Philippe Meirieu a repris, à côté de ses activités universitaires, un enseignement de français dans un lycée d'enseignement professionnel de Vénissieux. Il dirigea l'Institut national de recherche pédagogique (INRP) de juin 1998 à mai 2000, s'efforçant d'associer, dans une même dynamique, innovation et recherche. Il a terminé, en 2006, son mandat de directeur de l'IUFM de l'Académie de Lyon et repris ses activités de professeur en sciences de l’éducation et directeur de l'Institut des Sciences et Pratiques d'Education et de Formation (ISPEF) à l'université Lumière Lyon 2. Il est aussi responsable pédagogique de la chaîne de télévision pour l'éducation CAP CANAL. Il dirige la collection " Pédagogies " chez ESF éditeur.

Ses écrits : Ph. Meirieu est un auteur très prolifique. Ceci n’est donc pas une liste exhaustive de ses ouvrages (pour plus d’information, consulter le site de Ph. Meirieu : www.meirieu.fr )


  • L'école, mode d'emploi - des "méthodes actives" à la pédagogie différenciée (1985)
  • Apprendre... oui, mais comment (1987)
  • Le choix d'éduquer - Éthique et pédagogie (1991),
  • Frankenstein pédagogue (1996),
  • L'école ou la guerre civile (en collaboration avec Marc Guiraud, 1997).
  • Faire l'École, faire la classe (2004),
  • Lettre à un jeune professeur (2005).
  • L'enfant, l'éducateur et la télécommande, entretiens avec Jacques Liesenborghs (2005)
  • École : demandez le programme ! (2006)
  • La pédagogie entre le dire et le faire. Ou Le courage des commencements (2007)
  • Pourquoi est-ce (si) difficile d'écrire ? (2007)
  • Pédagogie : le devoir de résister (2007)
  • Une autre télévision est possible (2007)

Idées :

- rôle de l’école : éducation à la liberté

- a consacré ses premiers travaux scientifiques à la question de l'interaction entre pairs dans les apprentissages et du travail en groupes

- il a mis en place une structure pédagogique originale où les élèves pouvaient choisir leurs professeurs et leurs enseignements

- "pédagogie différenciée" : la multiplication des itinéraires d'apprentissage et le fait de permettre à chacun de recevoir un enseignement adapté, favorisaient la réussite de tous. Différencier sans exclure ou créer des ghettos, s'adapter à chacun en évitant de l'enfermer dans un donné.

- "transfert de connaissances"

- la place de l'éthique dans la réflexion pédagogique

- les rapports entre les apprentissages et la socialisation : quel est le rôle de l'école dans la création du "lien social"?

- il a mené de nombreuses recherches sur le « collège unique » et ses conditions de réussite. –- étude de la place du sujet dans le processus éducatif et travaille sur les rapports entre éthique et pédagogie.

"Ce qui fonde la pédagogie, c’est l’éducation de la liberté. L’objectif, ce n’est pas d’abord l’employabilité des élèves (même si, évidemment, c’est quelque chose dont nous devons avoir le souci), c’est d’abord la possibilité donnée à un être de se poser comme sujet. De se mettre en jeu dans ses activités, de ne pas être manipulé, réduit à un simple consommateur qu’il faut séduire et dont il faut flatter en permanence les pulsions les plus archaïques."

« En réalité la critique de la pédagogie… est un retour à la pensée magique : l'apprentissage s'effectuerait par décret, parce que les adultes le décident et que les enfants sous leur emprise légitime, n'auraient qu'à se soumettre à leurs injonctions … Ainsi les conservateurs écartent-ils ce qui est le problème n°1 de l'École : comment enseigner à ceux qui ne veulent pas apprendre ? Une posture qui renvoie directement à un projet politique et social. (Pédagogie : le devoir de résister)

« Lier le projet pédagogique à une vision sociale et politique, celle de l'émancipation. La pédagogie c'est justement ce qui permet de lier la transmission à l'apprentissage de la liberté. C'est parce qu'elle est porteuse de liberté, fondatrice de démocratie, qu'elle doit être défendue. »

http://www.meirieu.com/BIOGRAPHIE/biographie.htm

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2007/85_Meirieu.aspx

http://www.ac-grenoble.fr/mureils/reflexio/biomeirieu.htm

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